PRODUCTION DE LA GRAPPA DANS LA VALLEE D’AOSTE
Dans le raisin tout est bon, de ses grains pressés de nous offrir de quoi faire des vins délicieux jusqu’à son marc qui nous réserve un bien tout aussi précieux.
A tel point que, sitôt les vendanges terminées, les alambics de toute la Vallée trépignent d’avoir à attendre encore de longues semaines avant qu’on ne les descelle, avant que ne se rallument les feux et que ne recommence le grand rituel. Alors, chacun prend son mal en patience et se met à parier sur la qualité de la grappa à venir.
Car c’est bien de la grappa valdôtaine dont on parle ici, de cette eau-d’envie de la vigne qui nous chauffe les joues après un grand repas, de cette petite pointe spiritueuse qui relève ni-vu ni-connu notre café. Certains d’entre nous l’aiment jeune, simple et cristalline, d’autres la préfèrent d’ambre, affinée dans des fûts de bois, sans oublier ceux qui ne la dégustent que parfumée d’herbes ou de fruits. Question de goûts et de couleurs… sauf que lorsque les petits distillateurs de la Vallée sortiront enfin de leur retraite, que leur cérémonie alchimique reprendra dans les vapeurs de l’automne, nous trinquerons tous ensemble à la santé de l’homme et du raisin.